Centre des monuments nationaux : élections du Conseil d’administration, 16 juin 2016

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Élections des représentants du personnel au conseil d’administration du Centre des monuments nationaux du 16 juin 2016

Votre choix, c’est aussi celui de votre avenir professionnel
Votre choix, c’est aussi celui de l’avenir de l’établissement

Les années qui viennent seront cruciales pour le Centre des monuments Nationaux. Si notre établissement a toujours évolué, dans ses missions, son périmètre, son fonctionnement, force est de reconnaître que le contexte actuel soulève de nombreuses interrogations.

Un État disposant de moins d’argent pouvant être consacré à la conservation et à l’extension du patrimoine  ; comment l’établissement pourra-t-il faire face aux investissements nécessaires à l’entretien et la restauration des monuments dont il a la charge  ? Quel avenir pour la maîtrise d’ouvrage  ? La diminution des subventions d’État au CMN conduit à au développement des ressources propres de l’établissement, ce qui ne doit remettre en cause ses missions élémentaires de service public. A cet égard, les années qui viennent seront cruciales.

Un plafond d’emplois contraignant, qui trop souvent conduit à «  déshabiller Pierre pour habiller Paul  », un véritable casse-tête pour assurer le fonctionnement quotidien des monuments comme du siège… qui signifie aussi que le développement du périmètre de l’établissement, juste reconnaissance des efforts que nous tous déployons pour en assurer les missions et véritable opportunité pour le développement de l’établissement, suscite parfois une perplexité légitime. Dans un principe de réalité, il faut au niveau du Ministère comme de l’établissement mettre en adéquation les moyens mis en œuvre aux objectifs.

Des complexités de gestion des personnels réelles  : fonctionnaires, CDI, CDD… Nous devons tous avoirs à cœur de promouvoir un service public de qualité, quel que soit notre statut. Alors oui, la gestion directe, parlons-en sans tabous, dans un esprit de concertation et d’efficacité  : les intérêts de l’établissement sont-ils contraires à ceux de ses agents  ?  Certes pas, à condition que soient que les garanties  élémentaires soient respectées  : souplesse  ne veut en aucun cas dire déréglementation  ! Un sujet qui se pose avec d’autant plus d’acuité au moment où l’on évoque la sortie du dérogatoire…

Une gestion prévisionnelle des emplois et des carrières qui peine à se mettre en place, au détriment des agents dont les perspectives d’évolution professionnelle sont trop faibles voire inexistantes  ; ces perspectives sont pourtant une juste reconnaissance des efforts et du travail réalisés pour le bien commun dans des conditions parfois aléatoires. La motivation et le professionnalisme des personnels sont les garanties fondamentales de l’avenir de l’établissement. A quand une discussion réelle sur les métiers et les compétences  ?

Et encore, il ne s’agit là que de quelques éléments concernant  directement le champ d’actions du CMN ou du Ministère. Que dire du contexte général  ?

Les monuments gérés par le CMN sont souvent un élément-clef du territoire dans lequel ils s’inscrivent, comme acteurs culturels, économiques, touristiques, mais aussi pédagogiques, sociaux et citoyens…  La coopération des collectivités locales et l’établissement est une évidence. Mais aujourd’hui, ces mêmes collectivités locales   sont accablées par leurs charges  et ont de plus en plus de mal à participer à l’activité des monuments. De plus, la refonte de la carte des collectivités locales peut poser problème au niveau de la gestion du patrimoine.

Le poids croissant du tourisme dans l’économie, donnée aujourd’hui incontournable, ne doit en aucun cas conduire l’établissement au reniement de de ses missions et valeurs fondamentales  ; quel équilibre trouver  ?

Les usages sociaux et institutionnels du patrimoine sont en train de se modifier, voire de se métamorphoser complètement. La diversité des publics va de pair avec ses centres d’intérêt  et de sa relation au patrimoine: une opportunité, en non un opportunisme pour l’établissement, et une véritable mission de service public.

Ces mutations à venir ne peuvent se faire sans les personnels, qui ne doivent en aucun cas les subir à leurs dépens. Bien au contraire, ils doivent en être les acteurs principaux, par leur motivation et leur professionnalisme.

Cela ne sera possible que dans le cadre d’un dialogue social constructif et renouvelé, respectant les droits et devoirs de tous, sans dogmatisme, mais sans concession avec nos valeurs fondamentales.

Les décisions prises au conseil d’administration engagent certes l’avenir de l’établissement, mais aussi le vôtre  !

Il vous reste quelques jours pour voter CFDT-Culture
N’hésitez pas  ! Il est encore temps de vous exprimer  !