Fondre le centre d’études picassiennes et le CARAN

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Oui, vous avez bien lu, « Fondre le centre d’études picassiennes et le CARAN« . C’est le projet commun, et très officiel, qu’ont le ministère et le musée Picasso Paris !

Depuis le lancement du Schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) du ministère au mois de juillet 2015, le cabinet du MCC et l’administration l’assurent la main sur le coeur : le projet d’implantation de personnels du ministère de la Culture sur le Quadrilatère des Archives ne doit concerner que des personnels de l’administration centrale. Première fausse note, nous découvrons au printemps que parmi les scénarios soumis au Conseil de l’immobilier de l’État (CIE), le n° 1, dit « patrimonial », cachait en fait un scénario 1bis prévoyant l’installation d’un « opérateur » (entendez un établissement public extérieur à l’administration centrale : musée Picasso, OPPIC), cela pour se plier aux injonctions de « performance économique » du CIE.

Nous apprenons donc aujourd’hui que le ministère a donné un avis favorable à une fusion du « centre d’études picassiennes » et du CARAN. Pour information, sachez que le « centre d’études picassiennes » est une entité qui n’existe pas encore, mais il est d’ores et déjà prévu de « fondre » ce proto-centre avec le CARAN. Quelle anticipation !! Quel dommage que les agents de l’administration centrale et des Archives ne puissent bénéficier d’une telle prévoyance ! Rappelons à toutes fins utiles la signification de l’acronyme CARAN : Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales.

Ce nouvel épisode illustre à merveille la façon dont le Ministère conçoit la transparence. Quelle sera donc la prochaine étape ? Location-vente à la découpe ? Accueil d’un second « opérateur » ? Tout est maintenant possible, puisque ce que l’on a bien voulu nous dire jusqu’à présent ne vaut visiblement… rien.

Une question demeure ; que peut donc bien signifier ce projet de « fonte », si ce n’est la fonte des espaces dédiés aux Archives ? Nous ne laisserons pas les Archives se faire éjecter du Quadrilatère par la direction d’un musée qui a déjà dépensé plus de 50 millions de travaux dans son projet d’agrandissement.

La CFDT-Culture, section Archives
le 23 novembre 2016