Soutenons et défendons une ambitieuse politique publique de la danse

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Pour que les ballets nationaux, la création, la pratique des danses et la culture chorégraphique demeurent des enjeux majeurs des collectivités publiques !

Des ballets en région soumis aux décisions budgétaires

De moins en moins nombreux sur le territoire, les ballets intégrés à des maisons d’opéra en région (Opéra national de Lyon, Théâtre du Capitole de Toulouse, Opéra national de Bordeaux, Opéra de Nice Côte d’Azur, Opéra du Grand-Avignon), et les Centres chorégraphiques nationaux-ballets (ballet Prejlocaj à Aix-en-Provence, Malandin ballet à Biarritz, la Horde à Marseille, le CCN ballet de l’Opéra national du Rhin, le CCN ballet de Lorraine,  le CCN de Roubaix) connaissent une baisse constante de leurs effectifs qui sont souvent considérés comme des variables d’ajustement et sacrifiés sur l’autel de la contrainte budgétaire.

Cette situation nuit aux possibilités de création, à la reprise des pièces du répertoire chorégraphique et à l’insertion professionnelle des jeunes danseuses et danseurs formé.e.s dans les écoles supérieures délivrant le Diplôme national supérieur professionnel de danseur et le diplôme de deuxième cycle de danseur interprète (Écoles supérieures territoriales, école de danse de l’Opéra, Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de Lyon et Paris).

Le ballet de l’opéra national de Paris en résistance

A l’Opéra national de Paris les danseuses et danseurs doivent pouvoir avoir accès à une rémunération équivalente à celle des artistes musicien.ne.s (chanteu.ses.rs et instrumentistes), en tenant en compte de la durée restreinte de leurs carrières par rapport à ces autres professions

 

Les réseaux de production et de diffusion (centres chorégraphiques nationaux et les centres de développement chorégraphique) mis en difficulté

Cette année, le ministère de la Culture a participé à l’anniversaire des 40 ans des Centres chorégraphiques nationaux au Théâtre national de Chaillot.

Pendant 40 ans, les artistes accueillis dans ce réseau ont fait rayonner la danse dans sa pluralité, ont initié les habitant.e.s aux pratiques artistiques et ont contribué à la rencontre des œuvres et des publics.

Il est temps aujourd’hui de mieux prendre en compte les carrières des artistes de la danse !

Dans un contexte de restrictions budgétaires, les collectivités publiques doivent s’engager à ne pas les laisser sur le bord du chemin.

La création et la diffusion de la danse que les Centres chorégraphiques nationaux et les Centres de développement chorégraphique nationaux promeuvent et mettent en œuvre doivent être plus largement intégrées dans les réseaux pluridisciplinaires et les pôles de création européens afin de faire rayonner la culture française.

L’État et les collectivités territoriales doivent prendre l’engagement de soutenir le secteur professionnel au même titre que les autres secteurs du spectacle vivant.

Des compagnies chorégraphiques au bord du gouffre

Les compagnies de danse subissent violemment l’impact des baisses de subventions publiques et ne peuvent plus assumer des missions de service public pour lesquelles les collectivités territoriales et l’Etat les accompagnent dans leur activité.

Il en résulte des spectacles aux formats moins ambitieux et une baisse significative des projets d’éducation artistique et d’action culturelle.

L’emploi précaire des artistes chorégraphiques

La précarisation croissante de l’emploi maintient les danseuses et les danseurs dans une situation de grande fragilité et d’incertitude face à l’avenir ; elle touche de plein fouet les jeunes artistes formé.e.s dans les écoles supérieures pour qui les formations de haut niveau ne sont malheureusement plus aujourd’hui, des garanties d’emploi.

La carrière des danseuses et danseurs est bien plus courte que celle des autres artistes : il est nécessaire de la revaloriser afin de reconnaître un engagement et une technicité spécifiques.

Les défis du maintien d’un service public de la danse : affirmer la place de la danse dans le service public de la Culture

Les danses sont au cœur du spectacle vivant, bien plus qu’un simple divertissement : espace de rencontre des corps, de réflexion sur la complexité du monde et un vecteur de cohésion sociale. Pourtant, elles sont aujourd’hui en danger. La crise sanitaire, les restrictions budgétaires, et la précarisation des métiers de la culture menacent cet art essentiel à notre société.

Les danses sont plus qu’un art mais une forme d’expression de notre culture, notre diversité et notre créativité.

Elles sont aujourd’hui menacées par des réductions de financements et un manque de reconnaissance.

Nos revendications pour agir en faveur de la danse

La CFDT-CULTURE et la CFDT-SNAPAC demandent des actions concrètes et immédiates pour préserver ce secteur indispensable :

  • Appliquer et renforcer la loi LCAP pour garantir la liberté de création et soutenir les artistes, sans pression politique ;
  • Allouer des moyens financiers suffisants pour que l’expression chorégraphique, et l’enseignement des danses puissent continuer à jouer leur rôle au sein du spectacle vivant ;
  • Protéger les conditions de travail des professionnels de la danse, dans les institutions et les compagnies chorégraphiques afin de leur permettre de créer et de diffuser leurs œuvres dans des conditions dignes ;
  • Conforter l’emploi dans les ballets des maisons d’opéra afin d’assurer la diffusion du répertoire chorégraphique et dans les Centres chorégraphiques nationaux pour que la création rayonne ;
  • Promouvoir la diversité culturelle et l’éducation artistique et culturelle

La danse n’est pas un luxe, c’est une discipline essentielle du spectacle vivant, une pratique vivante indispensable au lien social.

Nous appelons les pouvoirs publics, les institutions et les acteurs du secteur à se mobiliser pour garantir un avenir où les danses, dans toute leur diversité continuent à s’exprimer. Ensemble, préservons cet espace de liberté et de cohésion sociale. Il est temps d’agir !

CONTACT

Jean GARCIA Snapac-CFDT
Secrétaire Général
06 22 89 82 07

paca.snapac.cfdt@gmail.com

Alexis FRITCHE – CFDT Culture

Secrétaire Général
07 62 05 27 22
alexis.fritche@culture.gouv.fr