Le projet de loi de finances 2026 révèle un choix politique assumé : sacrifier la culture sur l’autel de la rigueur budgétaire, au moment même où la société a besoin de sens, d’émancipation et de lien. Réduire de 170 millions d’euros les crédits du ministère, supprimer plus de 171 postes sur l’ensemble des établissements culturels de l’État, ainsi qu’à l’administration centrale et dans les DRAC, c’est hypothéquer l’avenir culturel du pays.
Une vision comptable qui étouffe l’innovation et l’accès à la culture
La culture n’est pas un coût, c’est une force vitale. Chaque poste supprimé, chaque budget amputé, c’est un projet qui s’éteint, une équipe qui s’épuise, un public qui s’éloigne. C’est la colonne vertébrale de notre politique publique qui vacille.
Derrière les chiffres, des vies et des métiers
Les agents de la culture tiennent debout des institutions fragilisées, souvent au prix de leur santé et de leur reconnaissance. Ils sont les gardiens de notre patrimoine, les artisans du lien social, les passeurs entre les générations. Les invisibiliser, c’est nier ce que la culture apporte chaque jour à la République : du sens, du dialogue et de la cohésion.
Refonder une ambition : faire de la culture une force de transformation
La CFDT-CULTURE appelle à une rupture de cap. Investir dans la culture, c’est investir dans la démocratie, dans l’intelligence collective et dans l’avenir. Cela suppose :
– Un moratoire immédiat sur les suppressions de postes dans tous les services du ministère et ses établissements publics ;
– Un plan pluriannuel de revalorisation des carrières et des salaires, à la hauteur de la compétence et de l’engagement des personnels ;
– Une réorientation stratégique des budgets publics : la culture ne doit plus être traitée comme une variable d’ajustement, mais comme un levier majeur de transition sociale et démocratique.
Une mobilisation à la hauteur de l’enjeu
Ce combat dépasse les seuls agents du ministère. Il concerne la société tout entière. Parce qu’il n’y aura ni transition écologique, ni cohésion sociale, ni démocratie vivante sans culture partagée, la CFDT-CULTURE appelle à une mobilisation collective et ambitieuse. La culture est notre héritage commun et notre horizon. Il est temps d’en faire une priorité nationale, pas une variable d’économie.
CFDT-CULTURE
S’engager pour la culture, c’est défendre la République.
Paris, le 15 octobre 2025